Aujourd’hui, 88% des recruteurs et 76% des actifs déclarent en avoir déjà entendu parler des soft-skills.
Pour cause, environ 50 ans après leur apparition, les soft-skills sont aux cœur des recrutements et les initiatives pour les valoriser se multiplient : la plateforme de recrutement “Parfait pour ce job” permet une mise en relation des entreprises et candidats basée sur les soft-skills, Ethypik propose du recrutement sauvage sans CV et la fondation Accenture lance une stratégie sociétale « Skills to Succeed » ! 💡
Mais en pratique, comment les soft-skills prennent place dans le recrutement ?
Comment les soft-skills influent sur le recrutement ?
Depuis leur essor, les soft-skills ont bousculé les recrutements, notamment par le changement d’attente des recruteurs.
Dans une ère où les candidats sont de plus en plus diplômés, ces compétences sont des facteurs différenciants, permettant de s’assurer de trouver le candidat qui corresponde le plus à la culture d’entreprise. Les soft-skills attendus par l’entreprise dépendent donc des valeurs qui lui sont chères et qu’elle souhaite véhiculer.
A noter, selon une étude Linkedin Global trend de 2019, 89% des managers estiment que les ruptures de période d'essai sont dues à un problème de compétences transversales, d’où l’importance de les définir en amont et de les identifier correctement lors des entretiens.
Identifier les soft-skills chez les candidats
Des solutions d’évaluation des soft-skills ont vu le jour petit à petit, permettant de mettre de la méthode là où on évaluait à l’instinct depuis toujours. Et ce, notamment en retravaillant complètement les manières de s’entretenir avec les candidats.
On parle par exemple de méthode de recrutement par simulation (MRS), qui sont des simulation de situations de travail concrètes permettant d’identifier directement les compétences comportementales du candidat en situation. Cela permet de remettre les aptitudes réelles au centre de l’entretien sans se baser sur l'expérience ou le diplôme.
Il est également possible de “gamifier” les entretiens à travers des modes dits de “recrutainment”, contraction de recrutement et entertainment. Il s’agit donc de proposer aux candidats des jeux en ligne ou en physique pour une mise en situation ludique. C’est notamment le cas des escape game qui permettent d’observer en situation des compétences telles que l'esprit d’équipe, la cohésion, la communication, la créativité, la curiosité et bien d’autres.
Si ces nouvelles techniques vous intéressent, Goshaba propose une solution d’évaluation des capacités cognitives grâce aux sciences et aux jeux vidéo.
Malgré ces alternatives permettant de tester le candidat en situation réelle, il est d’usage de se questionner sur leur capacité à sortir du cadre codifié de l’entretien pour être réellement eux-mêmes dans un contexte de “jeu”.
Les méthodes de certification des soft-skills
Contrairement aux compétences techniques, il n’existe pas de système de certification officiel ou de méthode précise pour mesurer les soft skills des candidats.
C’est pourquoi, nous nous sommes notamment penchés sur les “open badges”, qui sont des badges numériques qui permettent de certifier les soft-skills. Créé par les fondations MacArthur et Mozilla, ils permettent de faire évaluer par ses pairs et employeurs et/ou d’auto évaluer ses soft-skills, qu’ils s’agissent de compétences transversales, de valeurs ou de participation à des évènements. Ces badges sont infalsifiables et mettent en avant les critères de réussite, les preuves du travail accompli pour l’obtenir, l’émetteur de l'attestation ou encore sa date d’émission.
En parallèle, de nombreuses entreprises se lancent dans la certification de soft-skills à travers des tests et la remise d’un “certificat” après coup. Une alternative qui pourrait être intéressante si une globalisation de ces tests et certifications était mise en place, comme il existe aujourd’hui le TOEIC pour évaluer le niveau d’anglais.
L’évolution des soft-skills
Selon une étude menée par WeSuggest, plus d’un recruteur sur 2 estime que les soft skills vont devenir plus importantes que les hard skills dans les années à venir.
En effet, avec l’obsolescence toujours plus rapide des compétences techniques et l’arrivée de l’intelligence artificielle, Michel Barabet, expert reconnu de la formation et de l’innovation managériale en entreprise prédit : « Dans dix ans, les soft skills seront un non-sujet tant elles irrigueront l’ensemble des dispositifs d’évaluation et de développement ».
Une évolution bien comprise par Weavers, qui enseigne aux bénéficiaires de ses formations divers soft-skills tels que l’employabilité, le développement personnel ou encore le développement du pouvoir d’agir.
Pour en savoir plus c’est par là ⇩
Commentaires